Notre objectif à Cuevas de Candalaria était de visiter une des grottes géante perdue dans la montagne. Après une demi heure de marche nous arrivons à ladite grotte : "vendata de securidad" car du fond de la grotte on peut observer un rocher en forme de garde à l'entrée. Il y a de petites chauve-souris et de grandes chauves-souris de près de 70 cm d'envergure qui sucent le sang des chèvres et des poules la nuit. Malheureusement, nous n'en verrons qu'une et de loin.
Dans la grotte, des stalactites et des stalagmites se forment et se rassemblent. Chaque année elles gagnent 1 mm.
La grotte fait plus de trente mètres de haut et j'ai adoré.
L'après midi, nous prenons une piste, soit-disant la route principale en partie pavée, pour rejoindre Coban.
Cinquante kilomètres de piste cahotique. On s'est même trouvé dans u village où touts les hommes étaient saouls et s'accrochaient au rétroviseur et au bord de la fenêtre pour ne pas tomber. On se demandait s'ils n'allaient pas vomir dans la cabine.
Nous sommes stationnés sur le bord de la route et je lis un livre : " Deux graines de cacao ". Papa rentre en trombe et nous dit : "venz vite, il y a un quetzal dehors". Quand nous arrivons sur place, malheureusement il était partit. Zut alors. Un quetzal, c'est un oiseau magnifique vert, bleu et rouge, avec de longues plumes en forme de coquilles d'escargot en guise de queue. Il était très recherché par les mayas pour ses plumes vertes étincelantes.
Le lendemain nous décidons de faire une marche de 4 kilomètres dans cette forêt tropicale pour avoir quelque chance de voir des quetzales. Malheureusement, nous n'en verrons aucun. Mais la marche était reposante en soi-même : fatiguante pour les jambes mais reposante pour l'esprit.
Après deux nuits passés à Antigua, nous partons pour Panajachel au bord du lac atitlan, dans lequel plongent les pieds des volcans Atitlan et San Pedro.
Chichicastenango, marché cosmopolite, éblouissant et odorant. Les vendeurs sont pour la plupart issus de diverses tribus. Ils descendent deux fois par semaine des montagnes pour y vendre leurs produits. Chichicastenango est aussi le plus grand marché d'Amérique centrale.
Je dis "éblouissant", car des centaines de draps, couvertures, taies d'oreillers, nappes, chapeaux, cagoules, chaussures, chaussettes, vêtements, sacs, hamacs – tous de couleurs arc-en-ciel - sont suspendus sur les étalages des vendeurs.
Je dis "odorant", car dans le "rayon" nourriture (eh oui même si les marchés d'amérique centrale paraissent désordonnés sur les photos, ils sont très ordonnés en réalité) des dindons et des cochons laissaient leurs déchets au milieu du passage. Ce fût une journée mémorable.
Après une heure et demie de route cahotique, une heure d'envie de vomir et de faire pipi, nous sommes de retour à Panajachel où nous retrouvons notre bienveillant camping car et aussi Marylin et Vincent !
Mais une autre camionnette est garée à côté de nous : ce sont Patricia et Richard, venus ici il y a quinze ans, et qui font aujourd'hui le même voyage.
En retournant à Antigua, un éclatement sec. Le camping car bascule vers l'arrière et commence à trembler. On s'arrête sur le bord de la route, Papa sort de la voiture et dit : " On a crevé". Phrase fatale pour tout voyageur.
On sort donc le triangle de signalisation et de quoi changer la roue. Théophile et moi mettons les gilets fluos de secours. Théophile et moi avons l'impression d'être des ploucs :o) Un monsieur s'arrête et nous aide à changer la roue.
Nous nous sommes arrêtés à Antigua en quête de cours d'espagnol. Nous en trouvons finalement un. Les cours s'avèrent géniaux. Ma prof est super, l'ambiance est super, le tout est super. Bien entendu, j'apprends aussi. J'en arrive à demander à ma prof de ne plus faire de pause ! Les cours est une des choses qui m'ont le plus plû à Antigua.
Après avoir passé une semaine et demie à Antigua, nous décidons enfin d'aller voir le volcan Pacaya en espérant y voir de la lave. Peine perdue. Que de la lave durcit et froide. Mais la vue est magnifique. Au fur et à mesure que la nuit étire ses bras, on peut distinguer une petite flamme tout en haut du volcan. Une demi-heure à se demander : " va-t-il y avoir des explosions ? ou non ?". On repart finalement déçus sans avoir vu le précieux magma.
Anja et Holger viennent nous signaler que des gens leur ont dit qu'hier il y avait de la lave sur le volcan. On part in extremis dans la précipitation. Au fur et à mesure de la marche tout les gens qui descendent nous disent : "Mucho mucho lava. Lava roja." Nos coeurs battent de plus en plus vite et l'excitation monte aux cerveaux. Nos jambes vont de plus en plus vite et notre respiration s'accélère.
Tout à coup, une masse rougeoyante apparait devant nous. "De la lave enfin !". Nous nous précipitons dessus, oubliant tout danger, Maman nous rappelle vite é l'ordre : "Les enfants, restez près de nous !".
On continue sur le chemin mais au bout d'une centaine de mètres, surprise, on doit s'arrêter. Pourquoi ? car cette coulée de lave est toute récente, 1 ou 2 jours, et elle a coulée en travers du chemin. Au loin on distingue une rivière de lave qui va assez vite. On decide de monter sur un monticule de lave séchée, mais quand on est dessus, on perçoit une odeur de caoutchouc brûlé : les semelles des chaussures. Et le magma rougeoyant à 50 centimètres sous nos pieds. La pluie commence à tomber (il faisait très moche ce jour là).
Quand les gouttes d'eau atterrissent sur le magma en cours de refroidissement, elles s'évaporent en quelques centièmes de seconde. Quand on est au dessus de la lave, ce bruit est étrange et très angoissant. C'est comme si la plaque de lave froide sur laquelle vous vous trouvez, craque de tous côtés et que vous vous retrouvez les pieds chauffés à 2000 °C dans le magma.
Je m'éloigne en courant et retourne vers maman qui est restée sur la terre ferme. Je la sert dans mes bras et lui dis : " maman, j'ai eu très peur". Je verse quelques larmes.
Pour me consoler, je décide de faire des marshmallows grillés, mais attention !, pas avec n'importe quel combustible ! Entièrement écologique et géothermique : avec de la lave ! Un délice !
Nous revenons vers le premier point de lave, et Papa, nous tenant par la main, nous permet d'enfoncer notre bâton de marche dans le magma. C'est comme de la pâte à modeler mais rouge et méga chauffée. Chacun son tour. Je passe mon bâton à ma maman pour qu'elle puisse détacher un bout de lave. Ca me surprend beaucoup de sa part.
Chacun prend son petit bout de lave qu'il refroidira avec l'eau de sa gourde et l'emmener chez soi. Anja et Holger aussi, car ils ont fait la marche avec nous.
Ce sera une journée inoubliable pour moi.
Aujourd'hui on part au Salvador après deux semaines passées à Antigua ! Le record du temps passé au même endroit pour le Guiness des Mattonlesvoiles.
Carnet de route précédent
Tikal est une cité immense noyée dans la jungle avec d'immenses pyramides très raides.
Au cours de la journée, nous avons pû observer des coatis, des singes araignée (sautant d'arbre en arbre espacés de 5 mètres à plus de trente mètres de haut) et des dindes sauvages.
Tikal fût une journée impressionnante.... et fatiguante ! En 5 heures de marche nous n'avons pas encore pû tout voir !